Chili

Torres Del Paine



Depuis le début du voyage, Cédric me tanne en me disant que c’est à moi d’organiser la Patagonie… Pas de problème chéri, je peux le faire…Mais sincèrement, en regardant les pages du routard concernant le Torres Del Paine… Tu hallucines un peu ! C’est quoi ce bordel ? Concrètement, comment je m’organise moi, avec mes deux enfants !
J’avoue avoir du mal à comprendre comment on circule dans le parc, je ne trouve pas vraiment les temps de marche des randos… Je n’arrive pas vraiment à visualiser ce que l’on va faire !
Alors j’épluche les blogs de tous ceux qui sont passés par là, je skype avec Manon et Mathieu (nos 2 tourdumondistes suisses ! Merci les copains !)…

Vu les prix pratiqués ici, nous avons croisé pas mal de personnes qui zappent cette partie de la Patagonie… Pourtant, nous avons adoré…

Voici donc un petit topo pour les familles qui vont débarquer à Puerto Natales avec leurs enfants.

Déjà sachez que si vous êtes de grands randonneurs, vous allez être frustrés de voir tous ces randonneurs se préparer pour faire le fameux W (trop difficile pour les courtes pattes de notre petit Paul !)… Mais ne vous inquiétez pas, vous allez tout de même en prendre plein les yeux… On se sent très vite en moyenne montagne dans ce Parc…

Nous nous installons donc à Puerto Natales pour préparer ce périple dans la montagne.
Ici, la rando est reine. Tu trouves tout le matériel que tu veux en ville : les boutiques de randos poussent dans tous les sens ; tu peux acheter ce que tu veux ou louer du matériel dans des boutiques spé ou dans les hôtels.

Nous avons plusieurs choix :
-         L’excursion à la journée dans le parc : 4h de route aller / retour, balades… Tu peux faire ça avec des agences ou louer ta propre voiture mais il faut partir très tôt et rentrer au coucher du soleil.
Nous optons plutôt pour 2 jours complets dans le parc pour pouvoir prendre notre temps et faire un moins 2 randos.
-         Il faut ensuite choisir ton mode de déplacement : tu peux prendre un bus qui t’amène à l’entrée du parc (il semblerait qu’il existe des navettes pour aller d’un coin à l’autre mais elles sont très chères et dépendent des hôtels du parc).
Nous choisissons donc d’être 100 pour 100 autonomes et  louons une voiture pour 2 jours.  Attention, il n’y a que 2 loueurs de voitures : Rent a car (dans la rue principale) et Hertz. Les prix sont élevés, pas moins de 55 000 pesos par jour… Ça fait mal, mais c’est le prix que nous croisons partout depuis le début du périple !
-         Reste à trouver l’hébergement pour une nuit : tu peux dormir dans des hôtels du parc… Mais attention, tu exploses ton budget (réservation via une centrale que l’on trouve sur internet)… Les refuges sont moins chers et semblent corrects (renseignement en ville à l’agence Fantastisur).
Nous optons pour le camping, plus économique !
Nous louons donc une tente 3 places (on se tiendra bien chaud à 4 dedans !) , des matelas mousse et des supers duvets (-7 degrés…). On dormira avec nos damarts… Parfait !

Nous nous levons donc assez tôt après avoir laissé une partie de nos affaires à l’hôtel pour voyager léger (quoique…on a quand même pas mal de bazar !)
C’est à bord de notre Geely (oui, c’est quoi cette marque !!) que nous partons.
La route qui mène au parc est superbe, les paysages qui se succèdent nous laissent sans voix ! C’est superbe ! Nous prenons photos sur photos et traînons sur la route puis sur la piste…
L’entrée du parc est très chère : 18 000 pesos par personne (les enfants n’ont pas payé) soit 27 euros environ.
Petite astuce : franchir les portes du parc le matin très tôt (à priori avant 7 h) ou le soir ( après 21h ) permet d’éviter les rangers et donc de ne pas payer… Economie, économie !
 Cédric a trouvé une autre technique pour ne pas payer son entrée mais je n’ose la dévoiler en ligne ( à voir directement avec lui ).
 La CONAF donne une carte détaillée à l’entée du parc.

Nous continuons notre journée par une petite randonnée de 2h : le Mirador Cuernos. Cette petite marche est facile et donne un superbe point de vue.
Nous reprenons ensuite notre route vers le Lago Péhoé.
Nous plantons notre tente au bord de ce lac au camping Péhoé (avec abris pour camper et douches chaudes !). Un vrai régal.
Une petite rando (45 min aller) est indiquée sur la plan (mirrador condor) se trouve juste à côté.

Le lendemain, nous filons vers le Lago Grey. La route est encore une fois de toute beauté…
Nous faisons la rando qui va au bout de la presque île (2 heures aller /retour). Les enfants sont émerveillés… Le lac est magnifique avec ses icebergs superbes que l’on entend craquer ! Par contre, il fait un froid terrible et le vent est glacial !
Il faut bien compter 3h de ce parking pour rentrer en voiture à Puerto Natales par la Porteria Lago Sermiento, l’autre porte du parc étant en travaux.

Voilà, nous venons de passer 2 jours sensationnels dans ce superbe parc Torres Del Paine.
Certes la sortie coûte chère mais franchement, ça vaut le coup.
Si c’était à refaire, nous passerions une nuit de plus dans le Parc afin de profiter d’une journée supplémentaire.
Amis voyageurs, ne louper pas le Torres Del Paine… Il va figurer dans notre top 10 ! C’est certain !




Les Fueginos, un génocide de plus

Ils vivaient sur le continent patagonien, la Terre de feu et les îles alentour. Ils chassaient le lama sauvage -guanaco de son petit nom- le petit gibier et les mammifères marins. Ils possédaient une riche culture basée sur un système de croyances complexes, de légendes, de mythes et de cérémonie. Ils connaissaient bien leur milieu mais ne connaissaient pas le terme de propriété privée. Des tribus aborigènes, tout simplement ( les Onas, les Yamanas et les Alakalufes ). Et comme dans tout le reste de l’Amérique, ces tribus gênaient conquistadores et colons. Et quand quelqu’un gênait ces européens à la recherche de nouvelles terres…

Le génocide commença au XVIIIème siècle. Des chasseurs de phoque entamèrent un abattage de tout ce qui ressemblait, de près ou de loin, à la nourriture des indiens. Ces derniers devinrent un peu plus hostiles. Les chausseurs trouvèrent ainsi un nouveau jeu –presque légitime- la chasse à l’indien. Ben oui.

Puis, à partir de 1879, le gouvernement argentin lança une opération nommée « la guerre du désert » ( tiens, ça me dit quelque chose ). Une vraie tempête. La tuerie des indiens s’amplifia. Vinrent alors en renfort les tueurs professionnels engagés par les trusts étrangers qui contrôlaient les élevages et les mines dans la région. Chaque tête d’indien était rémunérée. Des clotûres se dressèrent petit à petit, empêchant les indiens de chasser. Ils s’en prirent aux moutons – faut bien survivre et devinrent ainsi officiellement voleurs de bétail, ce qui n’arrangea pas leur cas.

Une expédition –Julius Popper- finit ce travail d’extermination. Les quelques survivants furent parqués sur l’île Dawson en vue d’être « éduqués ». Et l’isolement et la rupture des liens sociaux finirent des les achever.

Ah, le mythe du bon sauvage… Darwin tenait d’ailleurs lui-même des propos quelque peu dégradants en disant que « c’étaient les créatures les plus abjectes et les plus misérables qu’il ait jamais rencontrés ».

Un baleinier français captura même une dizaine d’indiens, les enferma dans une cage, direction l’ Exposition Universelle de Paris -1889- publiquement exposés comme « anthropophages ».

Aujourd’hui ils n’existent plus. Le devoir de mémoire s’impose je crois.



Pour en savoir plus sur le génocide : El Guanaco, de Francisco Coloane.




Punta Arenas, presque au bout du monde.
Patagonie nous voilà...

Ca y est, nous venons de poser les pieds –et nos gros sacs- en Patagonie. Au bout du bout du monde… presque. C’est un truc de malade !



Punta Arenas, c’est là que notre avion vient de se poser il y a quelques heures. Nous sommes excités comme des puces ; le voyage reprend, l’aventure continue… Nous nous posons deux jours à l’hôtel Mercurio, un peu cher par rapport aux semaines précédentes mais la Patagonie est réputée pour être une région très chère à tout niveau.

Fondée il y a seulement 150 ans, la ville est une grande métropole à l’embouchure du détroit de Magellan et on peut dire qu’elle offre tout le confort d’une grande ville. Beaucoup de contrastes néanmoins entre les maisons des riches propriétaires qui font dans le commerce de la laine et les bidonvilles avec leurs tas de détritus et de pauvres. Y’en a marre des pauvres, merde ! A l’origine, la ville était une garnison militaire puis elle devint vite un port idéal pour les navires à destination de la Californie durant la ruée vers l’or. L’économie de la région -les Magallanes- repose sur le commerce, la recherche pétrolière et la pêche.



Après Punta Arenas, au fin fond de la Patagonie, il y a la Terre de feu. Avec la très médiatique Ushuaia… Ca fait rêver. Ushuaia c’est soit disant la ville la plus australe du monde ( les Argentins entretiennent ce mythe en la surnommant « el fin del mundo » mais en réalité, il n’en est rien puisque 60 kms plus au sud se trouve la ville –chilienne- de Puerto Williams.

On a décidé de ne pas y aller. Punta Arenas restera notre bout du bout du monde à nous. Ce sera bien suffisant.

Par contre, si on avait eu les moyens ( 4000 dollars par personne au minimum ) on se serait bien payé une croisière jusqu’en Antarctique. Cette expédition restera un rêve. Il faut bien qu’il nous en reste un peu.



Pinguinera de la Isla Magdalena

Le lendemain, nous embarquons donc sur un ferry en partance pour l’Isla Magdalena, réserve naturelle protégée située sur une île du détroit de Magellan. Deux de navigation, une heure sur l’île en compagnie de ces mignonnes bestioles et deux heures pour rentrer. C’est une des plus grandes pinguineras du Chili, avec plus de 130 000 individus. Ils viennent des îles Malouines et du Brésil en septembre pour se reproduire. Ils préparent les nids – ni plus ni moins des terriers-, pondent leurs œufs et repartent dès que les petits sont opérationnels entre février et mars. Ce sont toujours les mêmes couples apparemment. Ils sont en effet réputé pour être très fidèles en amour.

Les manchots – de Magallanes- évoluent en toute liberté mais pas mal sont à l’abri des regards. Ils mesurent 70 cm, ont une double collier noir et reviennent toujours pondre sur leur île. 

On se balade sur l’île, Jeanne et Paul sont à fond. Ils ont des nouveaux amis charmants.




 

Ensenada, retour dans la région des lacs, du 6 au 13 mars
Deux choses sont assez exceptionnelles à ce moment du voyage et valent le coup de prendre cinq minutes pour en parler. D’une part, il pleut et les jours de pluie depuis le 1er août se sont fait très très rares … Nous sommes donc comme des cons, coincés à l’intérieur…

Mais d’un autre côté, on est presque content de pouvoir se poser. Contents de pouvoir enfin goûter aux joies de vacances bien méritées, comme si l’on sortait d’une année de dur labeur. Nous nous sentons pour la première fois en vacances, tranquilles, sans avoir besoin de courir partout. Plusieurs choses expliquent cet état léthargique qui nous caractérise à ce moment du voyage.
Un, ça fait du bien de se poser.
Deux, rien ne serait possible sans ces fameuses cabanasdont on vous parle depuis quelques temps.
Après avoir fait du camping dans une tente de 2 mètres sur 2, dormi dans un camion à peine plus grand, fait du couchsurfing et se retrouver dans le salon de gens accueillants mais qu'on ne connait pas du tout, nous voici enfin chez nous, avec notre salle de bain, notre cuisine, nos 2 chambres et notre poêle à bois. 
Un vrai régal. 
Des vacances en plein tour du monde, aussi bizarre que cela puisse paraître...
Des vacances...

Au programme :- les chutes de Pétrohué
 - le volcan Osorno dans toute sa slendeur



- l'estuaire "je me souviens plus son nom"
- Pétrohué et la traversée du lac Todos Los Santos

- des rencontres de 1er choix : des renardeaux tout mignons que Jeanne et Paul pourraient passer des heures à regarder. Avec leur petit museau, leur façon de flairer le sol à la manière de l’écureuil dans « l’âge de glace » et leur queue épaisse, ils traînent aux alentours du seul snack des environs, certainement sûrs qu’ils réussiront à récupérer quelques restes ; et une famille en tour d’Amérique du sud avec leur super poids lourd -4X4- aménagé. Une tuerie.
 

L'île de Chiloé
« - Vous allez pas à Chiloé ? Vous êtes fous, il faut absolument y aller.
-         Es muy bonito.
-         You should go there, definitely…”
Et voilà comment, en voyage, on se permet parfois de changer ses plans et d’aller vers l’inconnu. Voilà comment l’aventure recommence -un coup de pied aux fesses ça fait du bien- que l’imprévu reprend ses droits, que l’inconnu rythme à nouveau nos journées et qu’on ne sait vraiment pas où l’on va dormir les soirs.
On débarque à Chiloé, un après-midi en ce début mars –en tour du monde, tu ne sais jamais quel jour on est- et c’est le coup d’envoi d’une semaine enivrante. Chiloé c’est le Chili mais version insulaire ( normal pour une île ). Elle a su restée authentique et très traditionnelle.Vous l'aurez compris, on aime beaucoup.

Chiloé a toujours eu une place à part au Chili de part son isolement et sa spécifité géographique. Les tejuelas, toitures typiques de l’île, les palafitos, maisons sur pilotis surplombant les lagunes, les bateaux de pêche hauts en couleur et leurs hôtes au teint buriné par de trop nombreuses années en mer, les fermes installées ici et là sur des collines verdoyantes et les églises en bois disséminées un peu partout dessinent un paysage unique en son genre. 
S’ajoute à cela l’odeur de la mer qui vient chatouiller nos narines pour notre plus grand bonheur.

Pour commencer, nous nous basons à Ancud pour deux jours dans une nouvelle cabana avec vue imprenable sur la baie ( on commence à y prendre goût à ces cabanas ). Ancud est une ville assez étendue avec ses maisons déglinguées et colorées et son petit port de pêche magnifique. Sa position stratégique sur la route du Cap Horn a toujours intéressé les espagnols qui y construisirent des fortifications dès le XIIIème siècle. Ancud était aussi un « stop » idéal pour tous les baleiniers et les pirates, en mal de mer, envieux de reprendre quelques forces bien méritées. Certaines légendes parlent d’ailleurs de ces vilains barbus avides de trésor. D’autres parlent de dragons, de sirènes et de magie blanche. La plus célèbre évoque l’idée d’un navire fantasmagorique dont l’équipage serait formé de sorciers et de leurs captifs. Il se déplacerait soi-disant sous l’eau pour n’émerger seulement que la nuit et s’emparer des hommes trop curieux venus l’observer en cachette.


 Le port d'Acund













Depuis notre nouveau campement, nous partons vers Los Islotes de Punihuil, appelés à tort la « pinguinera ». Situés au nord-ouest de l’île, ces îlots abritent des colonies de manchots.
Sur la plage, d’énormes quantités d’algues brunes sèchent au soleil, un peu comme les touristes sur la Côte d’Azur en plein mois d’août. Elles sont pêchées à la main par des plongeurs, qui les fourrent dans de gros sacs en toile. Une fois plein, le bateau de pêche rentre et un 4X4 –ou des bœufs- le sort de l’eau. Les algues rejoignent ainsi le sable pour éliminer leur surplus d’eau. Elles sont destinées à l’Asie principalement.

En ce qui nous concerne, les algues ne sont pas l’objet de notre venue ici. Nous montons donc sur un bateau de pêche, comme tous les autres touristes et c’est parti pour 30 minutes de navigation autour des îles qui nous font face. Un nouvel animal à notre palmarès : le manchot.
Par contre, ok on voit du manchot mais c’est version mini pouce. 50 cm au maximum ! Ridicules les mecs ! Jeanne et Paul sont contents, c’est ce qui compte.

















Nous partons ensuite à l’assaut de la péninsule de Lacuy à travers des pistes qui nous paraissent de plus en plus longues. Dire que chez nous, il n’y a plus que des routes goudronnées et que personne ne se rend compte du bonheur et du confort que c’est. Scandaleux.
Nous allons jusqu’à la pointe et restons sur la plage de Guabun, le temps de regarder les vagues se fracasser sur les rochers ( ce n’est pas sans nous rappeler notre chère Bretagne ). La luminosité est forte et comme tous les jours, nos yeux la supportent de plus en plus mal. La couche d’ozone est presque inexistante dans cette partie du monde ( en Patagonie, ça va être pire ) et les rayons ultra-violets -on y reviendra- atteignent sans peine nos peaux de blanc-bec.
Apparemment la mer nous manquait parce que chacun trouve à s’occuper pendant des heures. Paul trace des routes sans fin pour que « Flash Mac Queen » puisse s’en donner à cœur joie. Jeanne construit des ponts, escalade les rochers et cherche des trésors enfuis. Et nous, on profite du lieu, envoutant. Soudain, trois cavaliers débarquent sur leurs chevaux avec pour unique selle des couvertures empilées les unes sur les autres. On croirait voir des Indiens sortis de nulle part-dire que les mapuche vivaient comme ça avant l’arrivée des blancs- rentrant au village avec leurs produits de la chasse. C’est un peu surnaturel. Finalement, il s’agit de chiliens venus sur la plage pour défouler leurs montures et profiter de cette journée ensoleillée.



Au bout de 3 jours, nous quittons le nord de l'île pour Delcahue, un petit village de la côte est.
Au programme, de belles balades à la journée, des marchés artisanaux, visite de Castro et de ses maisons sur pilotis et découverte des îles.

Chiloé, l'authentique



Féria artisanale de Dalcahue

28 février : l’ascension du volcan Villarica
Le volcan Villarica culmine à 2847m et fait partie des 2800 volcans dans la région, dont beaucoup sont encore en activité rien qu’au Chili. 
La raison ? Toujours la même : la subduction. La plaque océanique de Nazca glisse tranquillement sous la plaque continentale sud-américaine engendrant la formation d’une chambre volcanique immense, dont les volcans sont comme des soupapes de sécurité. Si je vous parle de ça, c’est qu’aujourd’hui je vous emmène avec moi au sommet pour une expérience hors du commun.

Je suis passé par Aguaventura Expediciones, une agence de Pucon qui a bonne réputation. Pour 48 000 pesos, elle fournit tout le matériel nécessaire : casque, chaussures de montagne, crampons, piolet, masque à gaz en cas de besoin ( le volcan crache des fumerolles toxiques et selon le vent au sommet, il vaut mieux prévoir ) et vêtements pour la descente. Nous sommes accompagnés pour l'occasion par quelques guides locaux.

Bref me voilà parti à 6h30 dans le mini-bus avec les autres randonneurs. Voilà deux jours qu’il pleut à Pucon, je sens qu'on va être nombreux sur le chemin !
Après 40 minutes de route, nous voilà arrivés au pied de la station de ski. Deuxième point météo. C’est bon, on peut y aller, pas de nuages à l’horizon ( je dis ça parce qu’il y a ici des accidents toute l’année dus à la météo très capricieuse ). 
L’ascension se fait en deux temps, la première partie de l’excursion dans la roche volcanique et la seconde dans la neige.



Chausser les crampons me rappellent de bons ( mais vieux ) souvenirs au temps où je faisais mes débuts avec la montagne, c’était au Puy de Sancy, j’avais 17 ans. ( merci Francette et Claude, c’est grâce à vous ).
Il nous faudra 4 heures pour monter tranquillement jusqu’au sommet. 


La vue est saisissante. Déjà, y’a le cratère. Il est immense, profond, sombre et dégage des fumées à l’odeur de soufre. Par moments, c’est irrespirable mais on a de la chance paraît-il parce qu’il y a peu de vent aujourd’hui. Malheureusement impossible de voir la lave bouillonner car le cratère est trop profond. Nous faisons le tour du cratère. La vue est impressionnante : à 360 degrés des montagnes et des volcans ...



La descente l’est tout autant ( je suis aussi un peu venu pour ça ). A tous les fans de neige, vous allez être sur le cul : la descente se fait sur les fesses avec une pelle en guise de luge. Les nombreux passages de touristes ont crée par endroits des sortes de toboggans tunnels et on descend là-dedans un par un, à fond la caisse… C’est énorme.


La suite de la descente se fait ensuite à pied et à 16 heures, on est en bas. 
Encore une bien belle journée, à admirer le monde d’en haut, quelque part à l’autre bout de la planète... C'est cool.

L'ascension de bon matin


Au sommet, le cratère



Et la descente ( à donf )




24 février : Pucon et ses environs
La région entre Villarica-Pucon et Puerto Montt est parsemée de prairies, de fôrets, de lacs et de volcans aux neiges éternelles. Amateurs de pleine nature, vous allez être servis. On se croirait un peu dans le Livradois ou dans le Forez ( pour ceux qui connaissent, on se croirait à Ambert, mieux à Fournols ). Pucon se situe à 25 km de Villarica de l’autre côté du lac du même nom. En gros, c’est une petite station balnéaire très touristique qui vend des excursions de pleine nature et qui est pleine de bons restos qu’on ne prendra même pas la peine de tester puisqu’on a loué une seconde cabana avec cuisine. 35000 pesos la nuit, ça commence à faire, on est en train de s’habiter au luxe. Voilà 6 mois qu’on est parti et voilà 6 mois qu’on dort les uns sur les autres.

Alors une cabana avec 2 chambres séparées, c’est un truc de ouf ! Liberté quand tu nous tiens !

On part faire un petit tour de kayak sur un lac du parc...Paisibles...







Puis un petit tour aux thermes de Huife:




20 février : el parque national Conguillio
Depuis Temuco où nous atterissons après un voyage de 10 heures de bus, nous partons pour la région des lacs. Préalablement, nous louons une voiture que vous ne verrez pas ( on a honte elle brille trop ) histoire d'être plus libres dans nos déplacements.
Finis les campings, les camions, le couchsurfing et les petites chambres d'hôtel. A nous les cabanas ...
Nous en trouvons une, juste après le village de Melipeuco. Elle est juste parfaite. Intérieur bois, extérieur bois. Aménagement sommaire en bois. Ici le bois est roi. Même les chaises sont en bois massif, faites maison. Et surtout il y a un poêle à bois qui va bien, bien appréciable au petit matin et en fin de journée, à l’heure des douches et de l’apéro. La cabana appartient à une famille d’argentins qui vit à Bariloche le reste de l’année mais qui profite de l’été pour vivre dans cette région du Chili. ( Bariloche est à 8 heures de route par le rio qui traverse les Andes toutes proches )






Ça y est, Paul aime la salade!


Mireille, vous avez vu tout ce linge lavé à la main!!!


Contente d'avoir un bon lit et un bon livre!


Paul est fan des mots mêlés!

Le parque National Conguillo est vraiment magnifique mais on regrettera de ne pas dormir à l’intérieur ( ce choix a été dicté par les finances : 100 000 pesos à l’intérieur contre 25 000 pour la cabane sur laquelle s’est porté notre choix ).
Le prix à payer : chaque jour, on est obligé de se taper entre 1h et 1h30 de piste pour aller au milieu du parc ( 3 heures aller/retour si vous êtes bon en maths ). Amis voyageurs qui viendraient peut être visiter les parcs nationaux dans cette région, on vous le conseille fortement. Le temps perdu et l’énergie dépensée ne valent pas forcément les économies financières.











Le parc national Conguillio est aussi nommé « los Paraguas » ( les Parapluies ) en référence aux arbres symboles de toute l’Araucanie : les araucarias avec leur forme si particulière en forme de parapluies.
Les paysages sont lunaires ici. En toile de fond, on a le volcan Llaima, avec ses 3125 m, un des volcan les plus actifs du Chili et surtout les énormes coulées de lave noire qui sont comme autant de cicatrices dans le paysage. Un panneau annonce la couleur à l’entrée du parc : « Zona riesgo volcanico. Prox 11 km » La dernière coulée date de 1995, elle était énorme. D’autres volcans un peu moins hauts apparaissent aussi ici et là à l’intérieur du parc.
Un immense désert de sable noir où rien n’a encore repoussé.encore actif

Nous passons 3 jours à nous promener : laguna Verde, laguna Arco Iris…..une partie de Sendero Los Carpinteros jusqu’au plus viel arbre de la région, la Araucaria Madre ( 1800 ans et 50 mètres de haut ).














Les Andes, un peu de géographie
Véritable colonne vertébrale du Chili, véritable épine dorsale du continent, les Andes ont commencé à se former il y a quelques 60 millions d’années.
Elles s’étendent de la Colombie jusqu’en Terre de Feu, séparant le Chili de la Bolivie et de l’Argentine. Encore jeunes au niveau géologique, elles culminent souvent à plus de 6000 mètres, avec en autres l’Ojos del Salado, second sommet le plus élevé d’Amérique du sud et volcan actif le plus haut du monde.
Plus de 150 volcans sont actifs dans cette région et ce n’est pas sans nous plaire. Les nombreuses sources thermales, les geysers, les fumerolles sont directement liés à cette intense activité volcanique, qui témoigne de la position du Chili sur la ceinture de feu du Pacifique.


Tandis que le sud du pays était englouti sous la glace, le nord était submergé par l’océan. Le résultat est simple : aujourd’hui le Nord, très sec, est recouvert d’immenses salants de couleur pastel et le sud parsemé de lacs sculptés par les glaces collines et vallées glaciaires.
En gros au Norte, le désert d’Atacama, le plus aride du monde, où l’on ira dans quelques semaines, au centre des lacs et des volcans et au sud des archipels et de la glace. Du coup, vous aurez compris que plus on descend vers le sud, plus la hauteur des sommets diminue. Dans la zone patagonne, la cordillère ( apparemment ) est morcelée en d’innombrables archipels. Et au cap Horn, elle disparaît ( apparemment ) dans la mer. Mais ça, on le saura bientôt.


Rencontres à Valpo


Il aura fallu attendre l'Amérique du sud pour rencontrer d'autres familles en voyage pour un an!

Nous voici donc avec les Schoon et les Dillen, deux familles en tour d'Amérique du sud pour 1 an.
Les Dillen et leurs 3 enfants voyagent avec leur pick up aménagé (tentes de toit). Les Schoon ont aménagé un fourgon et y vivent avec leurs 2 enfants.
Jeanne et Paul sont super contents de retrouver des petits copains qui parlent français et qui vivent une aventure similaire à la leur!
Quant à nous, nous apprécions et vraiment ça fait du bien!!

Extra de pouvoir partager nos expériences, d'échanger sur ce long voyage avec nos enfants, mais aussi de se donner de bonnes infos!

On se sent un peu moins seul dans cette belle expérience!
Merci donc les amis!
Et à bientôt sur sur la route!


Avec Nathalie, le nez sur la carte!

10 février : Valparaiso




Valparaiso, la ville bohème par excellence. Située dans une grande baie pittoresque bordée d’un amphithéâtre de collines ( les cerros ), elle a un charme fou : des ruelles qui montent, qui descendent, de vieux funiculaires un peu bringuebalants partant à l’assaut des collines, des maisons colorées qui forment des arcs en ciel urbains, des maisons déglinguées par le temps, des chats perchés un peu partout… Et tout ça forme un vrai labyrinthe dans lequel on passe nos journées à se perdre, à pied, au fil des escaliers, passages secrets et ascensores … Jeanne et Paul aiment beaucoup aussi. Et puis y’a les p’tits restos ! On s’en accorde un tous les soirs ; ça fait des mois qu’on se fait à manger nous-même alors on l'a bien mérité.
Bref, c'est le pied ! On est en Amérique du sud.
On aime plus trop les villes et on tâche de les éviter mais là pas de regret. Merci à tous ceux qui nous ont conseillé de venir ici, en particulier Charlotte ( on t'embrasse Charlotte et encore merci pour les tuyaux )
Mucchas gracias Carla tambien.











10 février : Bienvenido a Chile.

Idendidad :

- une mince bande de terre de 4300 kms
-Santago comme capitale
- ressources : le cuivre et les produits miniers, agriculture et industrie agro-alimentaire, la pêche, le bois, la cellulose
- 16 millions d'habitants qui ont l'air très sympathiques ( des métis, des indiens, des européens et autres minorités )
- une histoire torturée avec les Indiens, les Incas, puis la période de la colonisation, l'indépendance et la République, le coup d'état et la dictature et enfin la démocratie de nouveau. Mais on y reviendra.
Au programme : Valpareiso, la région des lacs entre Temuco et Puerto Montt, Chiloé, la Patagonie et bien plus tard le nord ...



13 commentaires:

  1. Votre aventure est très enrichissante et c'est avec beaucoup de plaisir que je viens sur votre blog admirer vos belles photos et lire vos commentaires qui me font découvrir les beautés du monde de mon fauteuil !!!Bonne continuation sur les chemins américains .Cordialement.
    La mamy d'Antoine et de Margot

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  2. merci pour ces belles photos
    J'aime particulierement les couleurs
    et vous transpirez le bonheur
    C'est un moment magique que de venir passer des petits moments à vous suivre, à voir par vos yeux ,à lire vos émotions
    Ici on retrouve enfin un peu de soleil
    il était temps
    Je vous embrasse fort tous les quatre
    marie-claire

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  3. je suis contente de vous retrouver, vous me manquiez ...... Votre voyage est passionnant, je suis complétement accro !! Les photos sont toujours aussi belles et vous avez l'air toujours aussi rayonnant. Je partage complétement votre bonheur et en plus j’apprends plein de choses.
    Je vous embrasse fort. Cathy
    PS: J'ai bien aimé l'image des touristes qui sèchent au soleil comme les algues !!!

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  4. Cédric prend les côtes des cabanas , elles pourront êtres utiles dans le Livradois -Forez...Emilie super toute ces lessives mais comment tu repasses, tu fais chauffer des cailloux au soleil ? -Jeanne et Paul supers les pingouins .....Ramenez-nous les explications pour les tricots ...peut-être tricotez-vous ? Ce soleil qui nous manque tant profitez-en bien mais attentions aux UV.Bises . Les voisins de la lande A&D

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  5. je suis vos aventures avec toujours autant de plaisir même si je laisse pas de com à chaque fois !!! vos photos sont splendides ...je vous ai bien envoyé un mail ,mais il n'a pas du arriver à destination ! je retente ma chance aujourd’hui
    bonne continuation ,bisous

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  6. Ca fait des heures que je suis sur votre blog!!! J'avoue, je rattrape mon retard...
    C'est magique, incroyable!!! On en prend plein les yeux et ça donne tellement envie de venir vous rejoindre!!!
    Vos photos sont magnifiques!!! J'adore celle avec les troncs des arbres (des Araucaria Madre, c'est ça, hein?)dans l'eau. En plus quand on retient les commentaires... on a l'air intelligent!!! :)C'est quand même difficile de ressortir certains mots dans les discussions de tous jours... mais bon...
    Bravo aussi pour les films! La descente en pelle à neige, un peu pépère mais sympa! Je te blague Cédric! ;)
    Vos petits "Pinguineras" en tous les cas font bien plus que 50cm!!! Paul et Jeanne: comme vous avez grandi!!! Vous êtes trop beaux!
    On vous embrasse fort! Profitez bien de tous ces moments!!!
    Delfane et Clémnouk

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  7. Les photos sont toujours aussi belles ! Les commentaires permettent d'améliorer ma culture. Un grand merci de nous faire découvrir tout ça. Je vous embrasse très fort.
    Mélanie (de Taussat).

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  8. Hello les somnambules ! Un p'tit' tour sur votre site, pour avoir de vos news et ... pour rêver : quelle magnifique aventure, quels impressionnants paysages, quel quotidien enrichissant. Jeanne & Paul grandissent à vitesse grand V.
    Nous espérons que vous nous raconterez vos aventures autour d'une plancha avec Rémi et Pascale ! En attendant, gros bizoozz de nous 2 à vous 4.
    Michèle et Jean-Luc de Lanton City (souvenirs d'Ouvéa Nvle Calédo en octobre 2012)

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  9. Coucou les globetrotteurs !

    Ca fait plaisir, on voit que vous vous éclatez au Chili !! C'est vraiment un pays magnifique, on a beaucoup aimé aussi. Amusez-vous bien et profitez à fond en Amérique du sud. Au plaisir de suivre vos aventures.

    Les 2 Suisses de l'Ile de Pâques

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  10. Hello les somnambules !
    Bon ben, rien de nouveau au niveau de mes commentaires : MAGNIFIQUE !
    On rêve toujours avec vous, merci de nous faire profiter du voyage !
    Bises de nous 4 à vous 4 et savourez...

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  11. Trop mimi le p'tit Paul avec sa nouvelle coupe !
    bisous

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  12. Cool des nouvelles photos !!!! Paul va toutes les faire craquer avec cette nouvelle coupe !
    Bises
    Mélanie (de Taussat)

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  13. coucou les amis!
    juste pour vous dire qu'on vous suit tjs: les photos et les commentaires sont vraiment superbes :MERCI! c'est vrai qu'on devient accros ...
    BISES à vous 4
    magenzo

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